Explications en français |
5 (vient de fatra : la mesure). Nom générique des écorces, généralement amères, qu'on ajoute aux boissons alcooliques ou aux rhums du pays (toaka, toakagasy). Alors que les belahy sont en principe réservé aux boissons produites dans le cadre familial et pour les cérémonies rituelles, surtout la circoncision, les fatraina marquent le passage à la production artisanale des boissons alcooliques ; le mot comporte non seulement l'idée de mesurer, mais de mesurer en vue de faire payer, de vendre. Les principales espèces connues sous le nom de fatraina sont :
6 Euodia fatraina H.Perrier et Euodia madagascariensis Baker (Rutaceae). Les écorces sont la partie employée. Elles sont très amères et riches en alcaloïdes ; des substances du groupe de la N-diméthyl-tryptamine leur confèrent des propriétés euphorisantes. Les racines passent pour vulnéraires ; écrasées, elles sont appliquées en topique sur les blessures reçues au combat. Noter qu'il s'agit toujours de la symbolique du mâle. La plante qui prépare au combat, à la guerre, doit aussi être celle qui guérit les blessures. [Merina]
[1.196]
7 les mêmes espèces, Euodia balankazo H.Perrier (Rutaceae). [Bezanozano]
8 : Samadera indica Gaertn. = Samadera madagascariensis A.Juss. (Simaroubaceae). Voir fatrain-drazana. [Betsimisaraka]
[Betsileo]
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